On dit qu’il ne leur manque que la parole… mais ils maîtrisent déjà une belle partie de notre vocabulaire.

Nos chiens… ils passent leur vie à nous observer, à nous écouter, à apprendre de nous, et ils nous connaissent bien plus qu’on l’imagine.

Je me suis amusée à lister les mots, petites phrases et expressions que mes chiens connaissent (c’est-à-dire ce qui les fait réagir, ces sons ou séries de sons qu’ils ont associé à une action, que l’apprentissage soit voulu par moi ou fortuit).

Le résultat est impressionnant !

51 mots ou expressions !

Et pourtant, ils sont de simples chiens de compagnie, qui ne pratiquent pas d’activités canines comme l’agility, l’obéissance, le clicker…

Stanley Cohen, professeur à l’université de British Columbia (Canada) et spécialiste en psychologie canine, a mené une étude auprès de 200 spécialistes en éducation canine sur l’ensemble des Etats-Unis.

Il en ressort qu’un chien moyen est capable de comprendre 165 mots, soit autant qu’un enfant de deux ans !

Et certains chiens peuvent comprendre jusqu’à 1000 mots, soit davantage qu’un enfant âgé de 3 ans.

 

 

Voici la liste du vocabulaire humain connu par mes chiens. Cette liste n’est pas exhaustive, j’en ai sûrement oublié, et mes chiens connaissent sûrement d’autres mots ou expressions humaines que je n’ai pas remarqué.

 

1 – « Assis » : Classique et basique…

2 – « Couché » : Classique et basique, encore….

3 – « Debout » : Moins classique, mais peut toujours être utile au quotidien, chez le véto…

4 – « Pas bouger » : Bloque le chien dans une position un instant

5 – « Tu attends » : Différent du « pas bouger », car je l’emploie au quotidien dans plein de situations pour que le chien patiente, mais en le laissant libre de ses mouvements

6 – « Recule » : Associé au geste de la main, pour déplacer un chien debout

7 – « Rampe » : Un petit exercice physique pas facile à exécuter, récompensé par une friandise

8 – « Droite » : Les directions… apprises en canicross, et tellement pratiques au quotidien pendant les promenades

9 – « Gauche » : Idem (à noter que mes chiens ne se trompent jamais entre la droite et la gauche !)

10 – « Devant » : Quand on arrive à une intersection, indique la direction d’en face

11 – « Stop » : Ce que tu fais, quoi que tu fasses

12 – « On avance » : Utile en promenade, quand un chien stagne pour une raison quelconque

13 – « On y va » : idem

14 – « Hop hop hop » : Là on presse le pas, souvent ils passent au trot

15 – « C’est quoi çà » : Souvent associé d’un geste de la main, attire l’attention du chien sur quelque chose

16 – « On s’en fout » : En passant à proximité d’un chien agressif, cet ordre détache l’attention de mon chien et le fait avancer

17 – « On mets le harnais » : Immobilise le chien pour l’habillage

18 – « On enlève le harnais » : Immobilise le chien pour le déshabillage

19 – « Friandises » : Déclenche une manifestation soudaine et intense d’attention et d’excitation

20 – « Sortir » : Idem, ce mot déclenche l’hystérie collective canine, et évoque l’imminence d’une promenade

21 – « C’est bien » : Valide un bon comportement, souvent précède une friandise

22 – « Bravo » : Idem

23 – « Attend je regarde » : immobilise le chien le temps que j’inspecte une oreille, une patte …

24 – « Çà c’est Non » : Dit sur un ton fort et ferme, marque mon désaccord face à une action du chien

25 – « Bon appétit » : Accompagne souvent l’arrivée du repas et signifie le début du festin

26 – « On va à l’école » : Précède le départ au club canin, crée de l’impatience et de l’excitation chez le chien « écolier du jour »

27 – « Voiture » : Informe qu’on part en voiture, fait monter les chiens dans le véhicule

28 – « Monte » : Dois-je expliquer ?

29 – « Descend » : Idem

30 – « Je te brosse » : Associé à la vue de la brosse, fait venir le chien pour un moment de brossage apprécié

31 – « Va chez papa » : Renvoie le chien vers mon compagnon qui n’est pas loin

32 – « On laisse le chat » : Un peu comme « On s’en fout », mais dans le contexte de croisement d’un chat dans la rue

33 – « Dehors » : Fait sortir de la maison, du chenil…

34 – « On rentre » : L’inverse

35 – « Passe » : Signifie que le chien doit passer un « obstacle » : un encadrement de porte, un passage étroit – Peut être associé à « à droite » ou « à gauche » pour indiquer au chien de quel côté passer

36 – « Montre les dents » : Immobilise le chien le temps que j’inspecte sa dentition

37 – « Viens » : Jusqu’à moi, pour un contact, une friandise, une mise en laisse ou autre

38 – « Tiens » : Signifie que je donne quelque chose d’intéressant au chien (bâton, friandise, jouet…)

39 – « Pousse-toi » : Pour déplacer un chien qui bloque le passage (souvent dans la maison)

40 – « Attention » : Augmente l’attention du chien sur son environnement proche

41 – « T’as faim ? » : Mots qui créent l’hystérie chez les chiens à l’estomac vide, car ils précèdent toujours la préparation du repas

42 – « Manger » : Idem

43 – « Doucement » : Pour ralentir une cadence, la vitesse de descente d’un escalier…

44 – « Ici » : En promenade, ordre qui sert à rapprocher le chien de moi, sans être un réel rappel

45 – « C’est qui ? » : Attire l’attention du chien sur l’arrivée imminente de quelqu’un qu’il connait (humain ou chien)

46 – « Bonjour… + nom du chien » : Salutation qui précède un câlin

47 – « Çà va ma puce, mon loulou ? » : Marque verbale d’intérêt de l’humain au chien, mais qui n’apporte ni friandise ni caresse (blablas d’humain qui ne sert à rien en fait…)

47 – « Le nom de ses amis-chiens » : Namasté, Stark, Dilou, EP, ….

48 – « C’est fini » : Quand la distribution de friandises, le jeu, … s’arrête

49 – « Bois » : Indique au chien (avec un signe la main) une source d’eau fraiche (gamelle, seau d’eau fraîche…)

50 – « Pipi » : Demande au chien d’uriner s’il en ressent le besoin (souvent employé avant un long trajet en voiture)

51 – « La patte » : Apprentissage basique (que Dyna adore proposer pour recevoir une friandise)

 

Cette longue liste me renvoie à un effroyable questionnement : et moi, quelle est l’ampleur de ma compréhension de leur langage canin ?
Ne maîtrisent-ils pas mieux la communication humaine que je ne maîtrise leur propre communication ?